Le secteur des jeux et jouets pour enfant a des effets majoritairement négatifs pour l’environnement. Beaucoup trop de produits sont fabriqués avec des matières plastiques à l’autre bout de la planète, dans des conditions incertaines. Qu’il s’agisse de jeux éducatifs, créatifs, de motricité, d’imitation, de plein-air, de jouets d’éveil, de puzzles, de figurines, de petites voitures, de poupées et autres peluches premier âge. Ils génèrent au final une grande quantité de déchets pas ou peu recyclables. L’industrie du jouet est bien loin d’atteindre le zéro déchet prôné par certaines marques de jouets. Qu’est-ce que ce concept ? Et qu’en est il de la méthode des 5 R qui s’y rattache ? Comment privilégier des jouets zéro déchet plus écologiques ?
SOMMAIRE
Il s’appelle zero waste en anglais. C’est une approche visant à réduire les problèmes environnementaux et sanitaires. En limitant au maximum le gaspillage des ressources (objets, denrées alimentaires, etc.) et la quantité de déchets produits (emballages, plastiques, etc.). Elle propose d’agir à toutes les étapes de la fabrication des biens et des services. De leur conception, à leur production, jusqu’à leur commercialisation.
La méthode zéro déchet encourage à agir aussi bien individuellement que collectivement. Pour réduire la quantité de déchets crées, il faut modifier drastiquement les modes de fabrication, l’utilisation des ressources et des matières premières, ainsi que les circuits de distribution. En produisant moins de déchets à la source, l’effort de recyclage en fin de vie est en conséquence moindre. Le meilleur déchet étant celui qui n’est pas produit ! Tout cela est de la responsabilité des décideurs politiques et des industriels. Pour modifier les réglementations et transformer les pratiques industrielles dans le sens d’une réduction de leur impact environnemental.
Au niveau individuel, il y a de nombreux gestes et actions assez simples. Réalisés au sein de chaque famille, ils permettent également de réduire la quantité des déchets et de limiter notre impact sur la planète. En fait, il est possible de diminuer la quantité de déchets en adoptant de nouvelles habitudes basées sur la règle des 5 R.
C’est une recommandation pour un mode de vie plus écologique popularisée en 2013 par la blogueuse écologique Béa Johnson. Elle présente cinq points. De refuser tout ce qui est inutile. Réduire sa consommation. De réutiliser tout ce qui peut l’être. Recycler dès que possible. Et de rendre à la terre (composter) ce qui est possible.
Le premier R recommande de refuser certains types d’objets. Ceux dont on n’a pas besoin. Ceux avec des matériaux non durables. Par exemple, des articles jetables, des petits cadeaux, des petits jouets et autres goodies gratuits, des flyers publicitaires, des échantillons de produits.
Le second R préconise de réduire la quantité de biens (objets du quotidien, vêtements, mobilier, jouets pour enfants, etc.) que l’on possède. Cela signifie acheter moins, uniquement ce dont on a vraiment besoin. En privilégiant la qualité à la quantité. En réduisant sa consommation, on diminue ainsi son empreinte environnementale.
Le troisième R conseille de réutiliser autant que possible les objets que l’on possède. D’allonger leur durée de vie en les entretenant du mieux possible, en les réparant lorsqu’ils sont abîmés. En privilégiant aussi ceux qui s’utilisent de nombreuses fois, en opposition à ceux à usage unique. En les donnant à d’autres personnes qui pourraient en avoir besoin lorsque l’on ne les utilise plus.
Le quatrième R suggère de recycler tous les produits que l’on ne peut pas refuser, réduire et réutiliser. Lorsque l’on ne peut pas éviter les déchets, cela consiste à trier du mieux possible les différents matériaux recyclables (plastique, verre, papier, métal). Pour qu’ils soient transformés en de nouveaux objets.
Le cinquième R propose de rendre à la terre. C’est-à-dire de composter tous les déchets organiques que l’on produit. Qu’il s’agisse de restes de nourriture, d’épluchures de fruits et de légumes, de feuilles d’arbres. Les objectifs sont à ce niveau de créer de l’engrais naturel pour les plantes et de réduire la quantité de déchets envoyés dans les décharges.
Cette approche des 5 R du zéro déchet permet de réduire significativement notre empreinte carbone. Et de préserver les ressources naturelles de la planète. Au-delà de cela, elle offre la possibilité de changer nos habitudes de consommation afin de promouvoir un mode de vie plus durable et plus respectueux pour les générations futures.
Ils sont conçus et fabriqués afin de minimiser au maximum leur impact sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. L’objectif étant de réduire au maximum la production de déchets. Tout en offrant des jeux et jouets sûrs et divertissants pour éveiller les jeunes enfants. Ils sont faits à partir de matériaux durables, recyclés ou recyclables pour durer dans le temps. Par exemple, du bois naturel, du bois brut pour une dinette, une poupée, un puzzle au lieu de plastique jetable. Ils sont imaginés pour être utilisés et manipulés par les bambins à de nombreuses reprises. Ils ne contiennent pas d’emballages superflus. Ou s’ils sont obligatoires, il faut qu’ils soient à minima réutilisables ou bien compostables.
Et plus particulièrement ceux de faible qualité provenant de l’autre bout de la planète. Ceux à usage unique, ayant peu d’intérêts éducatifs ou créatifs. Ceux qui ne sont pas recyclables. Et au contraire acheter des jouets et jeux constitués de matériaux durables comme le bois, le métal ou bien le carton. Et aussi refuser les modèles ayant une conception design trop complexe. Ceux nécessitant beaucoup de pièces ou ayant des éléments superflus, non-essentiels, plus coûteux en matériaux. A contrario, privilégier les jouets minimalistes, au design sobre. Refuser l’achat de jouets ayant des emballages excessifs ou non-recyclables. L’idéal étant de proposer des alternatives sans emballage ou avec un emballage réutilisable à d’autres fins.
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Ils en possèdent déjà trop, bien souvent. Qu’il s’agisse de jouets éducatifs, de jeux de société, de jeux de construction et autres jeux d’éveil pour bébé. La gamme de jouets est évidemment très grande. Choisir ceux qui ont les meilleurs bénéfices sur leur développement psychomoteurs, sur leur motricité globale et fine. Privilégier les modèles évolutifs, capables de suivre la croissance des bambins. Ou ceux multifonctionnels offrant plusieurs façons de s’amuser et nécessitant moins de matériaux.
Choisir des modèles démontables et réparables. Et aussi acheter des jouets ayant par exemple une conception modulaire qui autorise de remplacer uniquement les parties usées ou cassées au lieu de jeter tout le produit. En effet, les parents doivent privilégier les jouets au caractère durable qui se donnent, se transmettent, afin de prolonger au maximum leur durée de vie. Et qui s’opposent à ceux à usage unique.
Pour une partie ou la totalité du jouet lorsque cela est possible. Et privilégier ceux facilement recyclables en fin de vie, en bois massif, en métal, en carton, voire certains plastiques. Pour qu’ils soient transformés en de nouveaux objets ludiques ou non, après leur utilisation par un bambin.
Les jouets en matériaux biodégradables pour les tout-petits, comme le bois non traité, le coton biologique pour les textiles, se compostent à la fin de leur vie.
En suivant ces différents conseils, il est tout à fait envisageable d’acheter des jouets zéro déchet pour les enfants, favorisant le jeu créatif tout en étant respectueux de l’environnement. L’objectif étant aussi de les sensibiliser à la durabilité et au zéro gaspillage dès leur plus jeune âge. Pour davantage d’informations, il est possible de consulter le site écolo de Zero Waste France. Cette association de protection de l’environnement milite pour la réduction et la gestion des déchets de manière plus responsable.
https://www.zerowastefrance.org
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