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Jouets importés en France : 12 choses à comprendre
Jouets importés en France : 12 choses à comprendre
Chaque année, plusieurs millions de jouets et jeux pour bébé, pour enfant sont achetés en France, principalement en fin d’année lors des fêtes de Noël. La très grande majorité d’entre eux provient d’Asie, avec la Chine comme premier pays producteur. Qu’il s’agisse de figurines, de jouets éducatifs, créatifs, de déguisements, de jeux de construction, de motricité, d’imitation ou de plein-air. L’importation massive de ces produits, fabriqués à bas prix, présente de nombreux inconvénients qui en font un véritable fléau pour l’environnement, la santé des tout-petits, l’économie française et les droits humains. Dans cet article, on vous parle plus en détail de l’impact négatif des jouets massivement importés en France.
SOMMAIRE
Un impact environnemental inacceptable
1. Une fabrication polluante et énergivore
Les jouets importés d’Asie sont fabriqués à très grande échelle dans des pays où les réglementations environnementales sont moins strictes que celles en France et en Europe de l’Ouest. Par ailleurs, les usines de production sont souvent alimentées par des énergies non-renouvelables, comme le charbon ou le pétrole. Les composés chimiques néfastes rejetés lors de la production polluent les sols, les rivières et l’air, dégradant ainsi l’environnement et affectant la santé des populations locales. A cela, s’ajoute le fait que les jeux et jouets et leurs emballages sont très majoritairement fabriqués en plastique, matériau issu de dérivés pétroliers nécessitant de grandes quantités d’énergie. Tout cela contribue à augmenter les émissions de gaz à effet de serre, directement impliquées dans le changement climatique.
2. Une empreinte carbone dégradée
Lorsqu’ils ont été fabriqués, les jeux parcourent ensuite des milliers de kilomètres avant d’arriver dans les petites mains des jeunes enfants français. Que leur acheminement à travers la planète soit réalisé par avion ou bien plus souvent par cargo. Le transport maritime, grand consommateur de carburant fossile, est l’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. Cette mauvaise empreinte carbone liée au transport des jouets est de nouveau problématique pour l’environnement.
3. Une croissance continue des déchets
Une fois cassés ou délaissés par les tout-petits, la majorité des jouets est jetée et se retrouve dans les décharges. Ceux en plastique mettent des centaines, voire des milliers d’années à se dégrader. Dans ce processus, ils se fragmentent lentement en microplastiques qui contaminent durablement l’environnement. Ces fines particules sont en effet ingérées par la faune et se retrouvent dans la chaîne alimentaire, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la biodiversité et la santé humaine. En France, la gestion des déchets plastiques est un problème. L’importation massive de jouets bon marché ne fait qu’aggraver la situation. Peu d’entre eux sont correctement recyclables, en raison de la complexité des matériaux utilisés et de leur faible qualité.
Une menace économique pour l’industrie locale
4. Une désindustrialisation du secteur français du jouet
L’importation massive de jouets depuis les années soixante dix a eu un effet dévastateur sur l’industrie française du jouet. A cette période, la France était l’un des leaders de la production en Europe, avec de nombreuses entreprises locales fabriquant des produits de qualité. Face à la concurrence de tous les jouets importés, notamment en provenance de Chine, beaucoup de ces sociétés ont fermé, incapables de rivaliser avec leurs faibles coûts de production. En l’espace de seulement quelques dizaines d’années, la France a perdu une partie de son savoir-faire traditionnel. C’est vrai aussi bien pour les jouets en bois que pour ceux en plastique.
5. Une grande dépendance économique
L’importation massive de jouets d’éveil, de jeux éducatifs, ainsi que de nombreux autres produits du quotidien, a également rendu la France très dépendante des chaînes d’approvisionnement mondiales. La pandémie de Covid-19 a été à ce titre un bon révélateur. Lorsque les usines chinoises ont fermé temporairement et que les chaînes d’approvisionnement ont été ralenties, voire arrêtées, de nombreux magasins et usines en France se sont retrouvés en rupture de stocks, de composants et de pièces détachées. Cela a eu pour effet de grandement fragiliser ce modèle économique basé sur l’importation massive de jouets et d’autres biens essentiels. A cela, se sont ajoutées de fortes fluctuations des coûts de production en Asie et des augmentations des frais de transport qui ont affecté à la hausse les prix de vente en France et ont induit des incertitudes commerciales.
6. Une concurrence déloyale
Les jouets importés issus de pays où les normes sociales, sanitaires, environnementales sont plus souples et où la main-d’œuvre travaille à moindre coût entraînent une forte distorsion de concurrence avec les fabricants made in France. Ceux-ci ne peuvent évidemment pas rivaliser avec le faible prix des jouets importés.
Un danger potentiel pour la santé des bambins
7. Un risque sanitaire supérieur
L’un des risques les plus inquiétants des jeux importés provient de leur composition. Bien que l’Union européenne et la France imposent des normes strictes en matière de sécurité des jouets, des substances toxiques dangereuses sont régulièrement présentes dans des poupées, des peluches, des doudous premier âge et autres objets ludiques. Qu’il s’agisse de métaux lourds comme le plomb, de phtalates, de bisphénols et d’autres perturbateurs endocriniens. Les parents doivent le savoir. Et agir en conséquence pour protéger leurs bambins.
8. Une réglementation à surveiller
Au-delà de ces substances chimiques, la conception et la qualité de fabrication des jouets importés laissent aussi parfois à désirer. Les contrôles de qualité dans les pays producteurs sont susceptibles d’être moins rigoureux. Avec pour conséquences la mise sur le marché de jouets présentant des risques. Avec par exemple des petites pièces qui se détachent des jouets pour enfants. Ou bien trop fragiles, se cassant facilement. Et aussi la présence de matériaux trop vite inflammables. Dans tous les cas, ces défauts de conception causent des graves blessures.
En France, chaque année, des milliers de jouets font l’objet de rappels de la part de la DGCCRF pour non-conformité aux normes de sécurité en vigueur. Notamment en raison de risques d’étouffement, de strangulation ou de coupures possibles en s’amusant.
Une problématique éthique et sociale
9. Des garanties éthiques à surveiller
Avec les jeux et jouets de fabrication non française, non européenne, il convient aussi d’être vigilant en matière d’éthique. En particulier avec ceux provenant des pays à bas niveau de vie. Les conditions de travail dans certaines usines d’Asie sont fréquemment critiquées par des ONG. Avec des ouvriers, très souvent des femmes et des enfants, sous-payés. Ils travaillent dans des environnements dangereux, sans protections adéquates. Le travail des enfants reste un problème majeur dans certaines régions du monde, en particulier en Asie du Sud-est. Il est malheureusement souvent assez difficile d’avoir des informations fiables sur les conditions de ces travailleurs.
En achetant des jouets massivement importés, les consommateurs soutiennent indirectement ces pratiques d’exploitation. Il est essentiel de prendre conscience de l’impact social de nos choix de consommation. Et enfin de privilégier des produits fabriqués dans des conditions éthiques respectables. Les jouets made in France offrent d’excellentes garanties au bambin et à ses parents. Les travailleurs français disposent quant à eux de conditions de travail satisfaisantes, de salaires décents. Ils sont convenablement protégés.
10. Une perte de diversité culturelle
Les jouets importés sont souvent des produits de masse, standardisés, conçus pour plaire à un marché globalisé. Cette uniformisation des jouets réduit grandement la diversité culturelle. Elle appauvrit l’expérience ludique des enfants. Les jouets traditionnels, souvent porteurs de valeurs éducatives ou d’un savoir-faire artisanal, disparaissent peu à peu des foyers. Au profit de ceux fabriqués en série et vendus à bas prix.
Quelles alternatives aux jouets importés ?
11. Privilégier les jouets fabrication française
Afin de limiter l’impact des jouets importés, les consommateurs, les parents doivent acheter des jouets issus de fabricants locaux. Lorsque cela est possible ! Ils ne sont malheureusement pas nombreux à avoir fait ce choix. Leurs jouets offrent de réelles garanties en matière de qualité, de sécurité et de conformité à la réglementation.
Avion à bascule
299 euros
Porteur quad
219 euros
12. Sensibiliser davantage les consommateurs
Enfin, il est essentiel de sensibiliser les parents aux enjeux liés à l’achat de jouets importés. Les informer sur l’impact environnemental, économique, et social de ces produits. Cela peut les encourager à faire des choix plus responsables. Les jouets importés massivement représentent un véritable fléau pour l’environnement, l’économie locale, la santé des bambins, et les droits humains. Il est urgent de réévaluer nos modes de consommation. Et d’enfin privilégier des marques de jouets écologiques qui fabriquent de manière responsable. En changeant nos habitudes d’achat, nous pouvons contribuer à un avenir plus durable pour les enfants. Pour leur permettre de s’amuser, de s’éveiller et bien grandir en toute sécurité.
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